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Le petit blog rouge-brun de Discipline.

Policier tué par ETA: obsèques mardi, les policiers appelés à des rassemblements

20 Mars 2010 , Rédigé par discipline-idf Publié dans #POLICE - DELINQUANCE - FAITS DIVERS

C'est la première fois qu'un fonctionnaire français est tué par balle par des membres de l'ETA, contre qui une véritable chasse à l'homme a été engagée.

Les obsèques du policier tué par l'ETA près de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), un acte sans précédent en France, auront lieu mardi en présence des chefs de l'Etat français et espagnols tandis que l'émotion est très vive dans la police.

Fait rare, l'ensemble des syndicats de police ont appelé les policiers de tous grades, du gardien de la paix au commissaire, à des «rassemblements devant leurs services» à l'heure des obsèques et au port d'un crêpe noir en signe de deuil.

Le Directeur central de la Sécurité publique (DCSP), Jacques Fournier, a interdit toute «démonstration» de sirènes ce jour-là, malgré l'appel de certains syndicats, mais a autorisé très exceptionnellement des rassemblements dans les commissariats (et non pas à l'extérieur) ainsi que le port du crêpe.

Selon tous les observateurs, c'est signe que l'émotion suscitée dans la police par le décès de Jean-Serge Nérin, 52 ans, est prise très au sérieux par le ministère de l'Intérieur qui veut éviter tout débordement.

Les manifestations de forces de l'ordre sont rares en France et toujours surveillées comme l'huile sur le feu par les gouvernements.

Dans une note de service officielle aux 90.000 gradés et gardiens de la paix que l'AFP s'est procurée vendredi, Jacques Fournier a rappelé que les «obsèques solennelles» du policier auraient lieu mardi «à la mi-journée», en présence du président de la République, Nicolas Sarkozy, et du chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero.

«L'émotion au sein de nos services (de police) est considérable alors même qu'un des nôtres était décédé en service en décembre 2009 en Seine-et-Marne», écrit-il, et que «deux de nos collègues ont été blessés ces derniers jours dans les Bouches-du-Rhône (Tarascon, ndlr) et dans la Marne (Epernay, ndlr)».

Ces affaires ont ravivé le récurrent ras-le-bol des policiers concernant leurs conditions de travail dénoncées par certains de leurs syndicats.

Le secrétaire général d'Unité-police/SGP (premier syndicat de gardiens), Nicolas Comte, a confié jeudi: «Cela fait des mois que nous dénonçons la pression du chiffre, les baisse d'effectifs, la garde à vue où les policiers sont pointés» du doigt comme «se comportant en voyous».

Il «faut prendre en considération ce ras-le-bol», a-t-il ajouté, «sans tomber dans la provocation».

Quelques rassemblements spontanés de policiers - ont eut lieu après le meurtre, comme à Dammarie-les-Lys ou Besançon.

Ce drame, s'ajoutant à ceux évoqués par le DCSP, ont également relancé le débat sécuritaire qui s'est invité dans la campagne du second tour des élections régionales, donnant lieu à des passes d'arme droite-gauche.

C'est la première fois qu'un policier français est tué par balle par des membres de l'ETA, contre qui une véritable chasse à l'homme a été engagée.

Les autorités françaises et espagnoles avaient publié vendredi des images vidéo de membres présumés de l'organisation basque ETA, obtenues par des caméras de surveillance d'un supermarché de Dammarie-les-Lys, qui auraient participé à la fusillade dans laquelle le policier a été tué.

Cependant, selon les médias espagnols, qui citent le gouvernement et les pompiers catalan, les cinq hommes identifiés sur ces images vidéo comme des membres présumés de l'ETA impliqué dans le meurtre du policier français, sont en fait des pompiers catalans en vacances en France pour y pratiquer l'alpinisme.

(Source AFP)

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