Le Front national plus rouge que Mélenchon

15 Février 2013 , Rédigé par discipline-idf Publié dans #---> "Extreme(s) droite(s)"

"Les syndicats sont des syndicats ultra minoritaires. Ils ne représentent pas la masse salariale", a expliqué Louis Aliot.

Ces centaines de syndicalistes FN

De plus en plus d'ouvriers, et même de syndicalistes, notamment de la CGT, rejoignent le Front national, a assuré mercredi sur BFMTV le vice-président du parti d'extrême droite Louis Aliot. "En trente en nous avons perdu plus de deux millions d'emplois industriels. Aujourd'hui la situation est catastrophique et les syndicats sont des syndicats ultra minoritaires. Ils ne représentent pas la masse salariale, et à l'intérieur de ces syndicats on voit bien que des mauvais choix ont été faits", déclare-t-il, pour expliquer le phénomène.

Citant en exemple l'appel au vote de la CGT pour François Hollande lors de la dernière campagne présidentielle, ou encore la reconversion de l'ex-secrétaire général de la CFDT François Chérèque en inspecteur général des affaires sociales et président de Terra Nova, Louis Aliot considère que les syndicats français jouent un double jeu "en faisant mine devant les salariés de défendre leurs conditions de travail".

"Nous sommes derrière les salariés", a assuré le vice-président du FN. "Mais encore faut-il que quand nous sommes derrière eux, ils acceptent que nous soyons là", a-t-il dit, évoquant le refus par l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de Petroplus du soutien public de Marine Le Pen.

Le FN, bientôt dans les manifestations d'ouvriers ? "Demain, dans la rue, vont se retrouver des gens dénonçant un système et ces gens-là n'auront pas forcément les mêmes opinions politiques", a répondu Louis Aliot, sous-entendant que des militants front national pourraient se retrouver dans la rue pour manifester contre "la casse sociale".

"Il y a aujourd'hui des syndicalistes, y compris de la CGT, qui ont leur carte au Front national, lorsqu'ils ne sont pas détectés et virés" a assuré Louis Aliot, avançant le chiffre de "quelques centaines", avant d'en rajouter une couche : "le peuple Français finira dans la rue pour remettre sa souveraineté en place !". Mélenchon / Le Pen, même combat ?