Front National : Gollnisch prêt à voter Sarkozy le 6 mai si...
Bruno Gollnisch
Le chef de file du Front National en région Rhône-Alpes se dit prêt à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle. Mais à une condition, prévient Bruno Gollnisch :
que le candidat UMP "désavoue ses lieutenants qui ont répondu qu'en cas de duel FN-PS aux Législatives, ils choisiraient le candidat socialo-communiste". Si le président-candidat ne fait pas ce
geste en direction du FN, "alors, je voterai blanc", indique le candidat dans le Var au scrutin de juin prochain.
"A ce jour, Nicolas Sarkozy s'est contenté de répondre que ce cas de figure (un duel FN-PS aux Législatives, Ndlr) ne se présenterait pas. C'est faux. On l'a connu
précédemment et évidemment, on le connaîtra en juin dans un certain nombre de circonscriptions", explique dans un entretien au quotidien "Le Progrès" de lundi le candidat malheureux il
y a un an face à Marine Le Pen à la présidence du Front national.
"S'il laisse entendre qu'il préférerait voter FN que PS, alors je voterai pour lui", ajoute-t-il, en soulignant que "l'intérêt partisan du FN est que Sarkozy soit battu mais
l'intérêt du pays passe au dessus". Nicolas Sarkozy "serait le choix du moins pire", d'après Bruno Gollnisch.
Nicolas Sarkozy "retrouve en campagne électorale, comme en 2007, quelques accents sur l'immigration ou la protection des productions françaises" mais, "en réalité, il n'a rien fait
durant son quinquennat", ajoute le député européen.
Interrogé sur les "tentatives de récupération de Nicolas Sarkozy ces derniers jours", il estime "qu'en majorité, notre électorat est choqué par le mépris manifesté à son
égard".
"On traite ces électeurs comme des objets de curiosité (...), comme des gens qui ne feraient que manifester une humeur, n'auraient qu'un vote de rejet sans savoir ce qu'ils font. Alors que,
pour la majorité d'entre eux, c'est un vote d'adhésion aux idées du FN", d'après l'élu rhônalpin.
La présidente du FN Marine Le Pen, qui annoncera son choix personnel le 1er mai, a laissé entendre qu'elle ne donnerait pas de consigne de vote pour l'un ou l'autre des candidats. Plusieurs de
ses lieutenants ont opté pour le vote blanc.